Crocq, présentation & histoire de cette commune de la Creuse

Crocq, présentation & histoire

Cro(c)quants

Notre village, de 418 habitants, se situe au sud-est du département de la Creuse, dans la région Nouvelle-Aquitaine (anciennement le Limousin). 
Nous sommes rattachés à la Communauté de Communes « Marche et Combraille en Aquitaine » et nous faisons partie du Parc National Régional de Millevaches en Limousin. Le climat est océanique et de moyenne montagne, Crocq culmine à 770 mètres d’altitude sur un piton rocheux granitique.

Notre commune est riche de son patrimoine naturel, avec :
- 1416 hectares riche en bois et forêts (feuillus et résineux) ;
- La Tardes, affluent du Cher ;
- de nombreux étangs ;
- de plusieurs chemins de randonnée dont le GR4 qui va de Royan à Grasse ;
- la méridienne verte proche de Crocq ;
- les richesses faunistiques et floristiques ;
- l’hysope, plante méditerranéenne, qui a trouvé ici un terrain fertile.

Crocq doit son nom, d’après la légende, à un détachement d’Alamans, dont le chef Krokus avait installé son campement en l’an 256, sur le versant nord ;

  • Vers 1160, un château-fort fut érigé par Robert 1er, Dauphin d’Auvergne ;
  • En 1356, notre village détruit par le Prince Noir lors de la guerre de Cent Ans a été reconstruit plus tard sur le versant sud ;
  • En 1423, de nouvelles fortifications sont édifiées suite à la requête de Madame de Montlaur, grande bienfaitrice de la cité ;
  • En 1630, Richelieu fit démanteler le château-fort, dans le cadre de sa politique contre la noblesse.


Ses personnages illustres

Marie-Thérèse Goumy
Le Chevalier Pierre d’Aubusson
Julien Ambroise Clément du Feuillet
La famille Cornudet des Chomettes
Francisco Largo Caballero
Justes parmi les Nations : Marie-Thérèse Goumy et Marie Lagrollière

 

Découvrez le Patrimoine de Crocq en cliquant ici

 

Au XXème siècle
notre village était aussi une cite industrielle prospère grâce :

  • au travail des peaux (pelleterie) et des fourrures (tannerie) qui permettait notamment la confection de manteaux, de blousons, d’accessoires en cuir ou en peau pour de grandes maisons comme Dior ;
  • à une usine qui fabriquait des jouets en bois ;
  • à une entreprise de métallurgie ;
  • à une entreprise fabricant du papier à musique ;
  •  à de nombreux commerces, restaurants et débits de boisson.

Actuellement :
2 entreprises subsistent :

  • la maison CHAPAL, maroquinerie et vêtements de luxe réalisés sur mesure ;
  • l’entreprise TOURNAUD, spécialisée dans l’usinage et la mécanique de précision de petites et moyennes séries, la réalisation de sous-ensembles mécaniques, la fabrication d’outillages et de pièces prototypes.
  • De nombreux commerces,
  • Des artisans,
  • Un marché les 1er et 3eme dimanches de chaque mois,
  • Et des services : Maison de santé , Ecoles, Collège , Petite Unité de Vie,…

Et pour les plus gourmands signalons que le gâteau Le Creusois a été redécouvert par un pâtissier crocquant, Robert Langlade, qui avec Robert Lacombe, Président des pâtissiers de la Creuse, en fit le gâteau emblématique de notre département.

La révolte des Croquants (1592-1596)

(Texte de René Garde)

Cette révolte fut dite des « Croquants », parce que la ville de Crocq en devint le principal centre d'action (1592).

D'Aubigné dit positivement qu'elle reçut ce nom, parce que la première bande qui prit les armes "était d'une paroisse nommée Croc, en Limousin".

Tarde, un amaliste de Villefranche semble confirmer ces faits : "Ils se levèrent en la ville de la Vicomté de Turenne nommé Crocq. Les autres paysans survivent à la suite l'exemple de ceux de Crocq, d'où ils furent ainsi nommée "CROCQUANTS". 

A Crocq, dans ce pays de Franc-Alleu, l'habitude de ne rien payer avait fini par passer pour un droit. Ayant toujours relevé au cours des siècles de très puissantes familles : comtes et dauphins d'Auvergne, seigneur du Peschin, vicomtes de Turenne et plus tard marquis d'Effiat, la ville de Crocq et ses environs se sentaient dépositaires d'un droit particulier et s'imaginaient former une zone de libertés et d'intolérances fiscales. Voilà des éléments que l'on peut réunir pour expliquer comment la révolte aurait pu naître dans ce canton ou comment les attroupés paysans des autres provinces auraient pu tirer leur nom de ce bourg écarté.

L'histoire ne mentionne que d'une façon très sommaire les révoltes des croquants, et cependant, elles ont eu un impact certain sur leur époque et ont inquiété d'une manière durable le pouvoir en place. Le premier mouvement insurrectionnel se produisit en 1548, lorsque les communes de Gruyenne se mobilisèrent contre l'impôt sur le sel (gabelle). Cette révolte embrasa plusieurs provinces. 

Le deuxième mouvement de révolte éclata dans les années 1592-1593-1594. Il donna lieu à de nombreux soulèvements provinciaux.

Les paysans s'enrôlaient massivement dans les assemblées et les prises d'armes. Leur nombre atteignait parfois des milliers d'individus en provenance de quelques centaines de paroisses situées à 20-30 km à la ronde. La répétition presque quotidienne des émeutes avait créé un nouveau climat dans les milieux paysans. Une agressivité permanente s'était installée, remplaçant l'attitude passive et résignée qui étaient de règles autrefois. La benignité de certaines émeutes incitait les autorités à fermer les yeux , mais lorsqu'il s'agissait d'opérations de grande envergure, la répression entrait en jeu et les représentants du Roi étaient appelés à sévir. 

1596 : d'autres soulèvements s'étant produits, les révoltés furent défaits par les gouverneurs du Limousin et de la Marche. Le maréchal Matignon acheva ensuite de les disperser, utilisant pour cela autant l'adresse que la force car ils étaient plus de 40 000. Ces défaites répétées ramenèrent les croquants à la raison et permirent au pouvoir royal de s'imposer, en même temps, que revenait la paix civile. C'est ainsi que le règne d'Henri IV ne connut plus d'agitations de ce genre.

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